Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vous propose de découvrir un article écrit tout spécialement pour vous par Nadine Fiori du blog Recrutement et Communication. Il vous permettra de découvrir l’origine de certaines expressions françaises courantes.

 

origine des expressions françaises

Il était une fois l’origine des expressions imagées

Mon voisin a un nom à coucher dehors, c’est la croix et la bannière pour trouver une place de concert de ce chanteur que j’adore, je n’ai pas la réponse à ce jeu, je donne ma langue au chat.

Nos phrases sont souvent ponctuées d’expressions imagées ou idiomatiques (expression particulière à une langue et qui n’a pas nécessairement d’équivalent littéral dans d’autres langues) qui font partie de notre patrimoine linguistique. Elles sont faciles à retenir. Nous les employons sans nous rendre compte qu’elles ont une histoire qui, la plupart du temps, remonte à plusieurs siècles en arrière.

Alors, je vous invite à monter dans ma DeLorean pour faire un petit retour dans le passé pour comprendre la naissance de nos expressions les plus usitées par leur signification socioculturelle et historique.

Ces locutions qui ont émaillé le langage des nobles ou du peuple, à la cour, dans les champs ou à l’usine continuent de surfer dans notre langage courant du 21ème siècle. Et pourtant, elles ont échappé aux guerres, à la peste noire et aux outrages du temps.

Conflits et expressions françaises

Dès 1096, on part en croisade comme les croisés partirent combattre les infidèles. Au 21ème siècle, la signification est moins virulente mais le combat pour nos idées est toujours présent.

Au XVème, on est armé jusqu’aux dents. On peut supposer que cela renforçait l’idée de soldats protégés et parés d’armes jusqu’aux endroits les plus insolites, prêts à combattre avec la hargne et le courage nécessaire.

Au XVIème, on a maille (petite monnaie) à partir avec quelqu’un et on sème la zizanie dans les rangs adverses.

Au XVIIème, on cherche des noises (conflit en vieux français) à quelqu’un. Et on a l’esprit frondeur en ce temps-là. C’était le nom donné aux enfants de Paris qui s’attaquaient aux soldats à coup de lance-pierres avant de prendre la fuite. L’appellation est restée pour désigner quelqu’un qui aime se révolter, attaquer…

On tirait à boulet rouge aussi à cette époque. Un canon était chargé d’un boulet rougi au feu qui incendiait les lieux lors de l’invasion. Au fil des siècles, cette expression abandonna la guerre pour adopter le sens figuré d’une violente attaque verbale.

Au XVIIIème, on lave son linge en famille quand le torchon brûle.

Au XIXème, on se bouffe le nez et on sonne les cloches à quelqu’un.

Les expressions françaises et l’amour

On dit que le français, c’est la langue de l’amour. Et avec raison.

Au XVème siècle, on fait déjà des folies de son corps.

Au XVIème, battre la chamade désignait un signal militaire qui s’exécutait avec une batterie de tambour et/ou une sonnerie de trompette. Il permettait de faire comprendre à l’ennemi qu’on voulait se rendre pour engager des pourparlers. L’image s’est étendue au cœur sur le point de succomber au charme de son adversaire. Et le terme battre s’est tout simplement imposé, évoquant les battements du cœur.

Au XVIIème, le coup de foudre s’abat avec force et fracas sur les amoureux. Et un homme qui séduit beaucoup de femmes est un Don Juan, en référence au célèbre personnage de Molière.

Au XIXème siècle, un homme qui tombe souvent amoureux est un cœur d’artichaut.

 

Divers et variés

L’expression cousin germain remonte au XIIème siècle. L’adjectif germain est issu du latin « germanus » qui signifie « être du même sang ».

Au XIIIème siècle, l’habit ne fait pas le moine et on découvre le pot aux roses.

Au XVIème, les serviteurs des maisons bourgeoises faisaient des économies de bouts de chandelles en revendant les restes de suif non brûlés des chandelles à un cirier pour qu’il en refasse de nouvelles.

Au XVIIIème, on est de mèche avec quelqu’un.

Au XIXème, ça ne nous rajeunit pas fait son apparition ce qui nous met la puce à l’oreille. Et il ne manquerait plus que ça qu’il faille gueuler comme un putois.

Se balader au gré des expressions françaises, c’est se promener à travers notre histoire riche et intense, et comprendre leur origine leur confère une aura particulière parce que notre héritage linguistique est une chance. Et il est fort à parier qu’au 26ème siècle, nos descendants auront hérité de certaines de nos expressions, ce serait un kiffe grave, non ?

 


Je vous remercie d’avoir lu cet article ! S’il vous a plu, n’hésitez pas à le partager autour de vous ! Vous pouvez également aller découvrir le blog de Nadine, Recrutement et Communication.

Pour ma part, je vous « revois » jeudi pour votre prochain article de grammaire, et mardi prochain pour un nouveau rendez-vous surprise ! (Indice : c’est en rapport avec cet article…)

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About the Author:

Christelle Molon, fondatrice de gramemo.org // Auteur de manuels de langue française disponibles sur Amazon.
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